
Cette musique de Georges Delerue me donne toujours des frissons. D’abord parce qu’elle est superbe et lyrique, ensuite parce que c’est la musique d’un des plus beaux films de François Truffaut, La Nuit Américaine.
La séquence qu’elle illustre dépeint une journée de tournage de film idéalisée, où rien n’empêche, où cette grosse machine technique est bien huilée, où les acteurs, le réalisateur et les techniciens s’entendent et se comprennent dans une formidable synergie…
A la fin de son film Truffaut parle à la première personne (et non plus en interprétant le rôle de Ferrand, le réalisateur) pour exprimer une certaine mélancolie en repensant à cette façon de faire des films qui n’existe plus, lui qui, pourtant, était un virulent critique de ce cinéma à l’ancienne, et une figure de proue de la Nouvelle Vague…